L’armée de l’air du Nigeria a frappé, dimanche 7 décembre, des cibles à Cotonou, capitale économique du Bénin voisin, où des militaires ont tenté dans la matinée de prendre le pouvoir par la force, ont affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) une source à la présidence nigériane et un porte-parole de l’armée.
« L’armée de l’air du Nigeria a conduit des opérations au Bénin en ligne avec les protocoles de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest [Cedeao] et de la force régionale en attente », a fait savoir le commandeur Ehimen Ejodamen, porte-parole de l’armée de l’air, précisant que cette opération « souligne l’engagement du Nigeria dans la sécurité régionale ». La nature exacte des cibles n’a pas été mentionnée.
La Cedeao a annoncé, de son côté, dimanche soir déployer des soldats au Bénin. Dans un communiqué, l’organisme régional dit avoir « ordonné le déploiement immédiat d’éléments de la force en attente », des troupes venant du Nigeria, de Sierra Leone, de Côte d’Ivoire et du Ghana, afin de soutenir « le gouvernement et l’armée républicaine du Bénin » et « préserver l’ordre constitutionnel ».
Le président béninois Patrice Talon a, pour sa part, déclaré dimanche soir à la télévision nationale que « la situation é[tait] totalement sous contrôle », après cette tentative de coup d’Etat dans la matinée, que les autorités ont annoncé avoir déjoué.
« Je voudrais vous assurer que la situation est totalement sous contrôle et vous inviter par conséquent à vaquer sereinement à vos occupations dès ce soir même, la sécurité et l’ordre public seront maintenus partout sur le territoire national », a-t-il ajouté, indiquant que « cette forfaiture ne restera pas impunie ».







