- Le projet de loi spéciale a été examiné ce lundi 22 décembre en Conseil des ministres.
- Il ne remplace pas le budget 2026, a insisté le gouvernement, tandis que le président de la République souhaite un compromis « au plus vite, en janvier ».
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Avec l’instabilité politique, la France aura-t-elle un budget 2026 ?
Budget 2026, pari perdu. En renonçant au 49.3 et en appelant le Parlement au compromis, le Premier ministre Sébastien Lecronu est parvenu à faire adopter le budget de la Sécurité sociale, mais pas celui de l’État. Ce lundi 22 décembre, un projet de loi spéciale a donc été présenté en Conseil des ministres. L’occasion pour le président de la République Emmanuel Macron de rappeler l’importance d’un budget en bonne et due forme pour le pays.
La loi spéciale ne règle pas le problème du déficit
La loi spéciale ne règle pas le problème du déficit
Emmanuel Macron
« Nous devrons au plus vite, en janvier, donner un budget à la nation »
, a déclaré le chef de l’État, selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu devant la presse. Emmanuel Macron a ainsi affirmé que « la loi spéciale ne règle pas le problème du déficit »
de la France. Pour cela, le budget 2026 devra « tenir
l’objectif de 5%
de déficit et financer nos priorités »
, a encore indiqué le Président.
Car la loi spéciale, qu’examinera l’Assemblée nationale ce mardi 23 décembre, est « un sparadrap »
, a poursuivi la porte-parole du gouvernement. Elle ne permet pas d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation, pas plus qu’elle ne permet d’augmenter les dépenses pour les armées, la sécurité ou l’école, a prévenu Maud Bregeon. « C’est un service minimum qui permet de gagner du temps »
, a abondé le ministre de l’Économie, Roland Lescure.
Du temps vers un compromis à trouver surtout du côté de l’Assemblée nationale qui, comme pour le budget de la Sécurité sociale, risque bien d’avoir le dernier mot. Mais les députés devront-ils se prononcer sur le texte… ou sur une motion de censure en cas d’utilisation du 49.3 ? « Si le texte soumis au 49.3 n’est pas issu d’un compromis, vous n’aurez ni gouvernement ni texte »
, a écarté la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin. « Ce n’est pas ce que nous souhaitons. »




