Après la génération Z et la génération Alpha, place à la génération Bêta. Des chercheurs australiens qui étudient les caractéristiques des différentes classes d’âge ont estimé qu’à partir du 1er janvier 2025, une nouvelle génération se créait. Elle regroupera les personnes nées entre 2025 et 2039.
Cette dénomination a été popularisée par l’équipe du démographe australien Mark McCrindle. Elle revendique une « approche sociologique de l’analyse générationnelle » où les transitions « sont définies par les événements, les technologies et les changements culturels de leur époque », explique l’entreprise McCrindle sur son site.
Ainsi, la génération Bêta vivra dans un monde où les univers numérique et physique seront « indissociables », avec une intégration de l’intelligence artificielle dans la vie quotidienne. « Ils seront probablement la première génération à faire l’expérience du transport autonome à grande échelle, des technologies de santé portables et des environnements virtuels immersifs en tant qu’aspects standard de la vie quotidienne », développe la société, qui propose de l’analyse statistique pour les entreprises.
La vie de la génération Bêta sera marquée par d’importants défis sociétaux: « avec le changement climatique, l’évolution de la population mondiale et l’urbanisation rapide au premier plan, la durabilité ne sera pas seulement une préférence, mais une attente » pour eux. « La génération Bêta sera donc plus ouverte sur le monde, plus axée sur la communauté et plus collaborative que jamais », selon les chercheurs.
Un concept critiqué
Ce nom a été choisi afin de suivre celui d’avant, la génération Alpha (née entre 2010 et 2024), nom dont Mark McCrindle revendique la paternité. Avant eux se trouvaient les « boomers » (1946-1964), la génération X (1965-1979), la génération Y (1980-1994) et la génération Z (1995-2009). Mark McCrindle affirme avoir choisi de passer à l’alphabet grec au moment de la génération Alpha afin de montrer que ces nouvelles générations seront façonnées par un monde radicalement différent de celui connu par les précédentes, où les nouvelles technologies seront entièrement intégrées.
Si ces noms sont populaires depuis quelques années, certains chercheurs ont choisi de s’en distancer. C’est le cas de ceux du Pew Research center, un institut américain. Il jugeait en 2023 que le domaine de la recherche générationnelle a « été inondé de contenus qui sont souvent vendus comme des recherches mais qui s’apparentent davantage à du clickbait ou à de la mythologie marketing ». L’une des principales critiques de ces catégories est que ces générations, qui s’étendent sur 15 à 18 ans, regroupent des personnes aux pensées et expériences extrêmement différentes. Les appeler « Millenials » ou « génération Z » peut ainsi trop simplifier des situations complexes (selon les origines sociales, ethniques…)
Article original publié sur BFMTV.com