Après que le parquet de Paris a requis une peine d’inéligibilité contre Marine Le Pen ce mardi, Alexis Corbière a estimé ce jeudi 14 novembre qu’il s’agissait simplement de « l’application de la loi au vu des éléments du dossier ».
Pour le député du Nouveau Front populaire, « la crise politique est possible si on déroge au principe de ‘chaque citoyen est égal devant la loi’ (…) et si la loi ne s’appliquait pas à elle parce que c’est madame Le Pen, alors il y a un problème ».
« Ce que nous dit Darmanin c’est que, pour elle, la loi ne doit pas s’appliquer »
Comme de nombreux autres élus de gauche, Alexis Corbière a pointé du doigt la réaction de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à la réquisition du parquet de Paris. L’ancien locataire de Beauvau a estimé « qu’il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible ».
« (Gérald Darmanin) met en avant le statut particulier de Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle pour dire en quelque sorte ‘ne prononcez pas l’inéligibilité’ (…) Ce que nous dit Darmanin c’est que, pour elle, la loi ne doit pas s’appliquer », a déclaré Alexis Corbière sur le plateau de BFMTV.
« C’est pas parce qu’on est candidate à l’élection présidentielle qu’on est une vache sacrée et que la loi ne doit pas s’appliquer de la même façon. (…) Nulle n’est irremplaçable », a poursuivi le député de la 7e circonscription de la Seine-Saint-Denis.
« Je suis frappé par le caractère d’arguments à géométrie variable que j’entends, soit pour de la drague politique envers les électeurs du RN soit (…) ceux qui disent ‘dans ce cas particulier parce que c’est elle, non-application de la loi’. Ça me choque », a dénoncé le député.
Après les réquisitions, le procès de Marine Le Pen et du Rassemblement national reprendra lundi prochain, avec les plaidoiries de la défense prévues pendant deux semaines.
Article original publié sur BFMTV.com