jeudi, janvier 9

Malgré les opérations de rappel des airbags Takata défectueux, de nombreux Français concernés ne se sont toujours pas manifestés.
Un site Internet vient d’être lancé pour savoir si vous risquez votre vie en conduisant votre voiture.

Airbags défectueux : Citroën dans la tourmente

Airbags défectueux : Citroën dans la tourmente

Depuis 2016, au moins 15 personnes en sont mortes en France, mais ce bilan reste provisoire. Car, en ce début d’année 2025, il n’est toujours pas possible de chiffrer précisément le nombre de véhicules continuant de circuler avec des airbags défectueux et potentiellement mortels. Si l’on estime à environ 500.000 le nombre total de voitures concernées dans l’Hexagone, seul le constructeur Stellantis a communiqué, fin 2024, le nombre de ses clients français ne s’étant toujours pas manifestés pour faire changer leur airbag : 41.000, soit un tiers des automobilistes visés par ses campagnes de rappel. Ce mercredi, l’État lance un site Internet visant à faciliter les démarches, comme le montre le reportage du JT de TF1 visible en tête de cet article.

Pour mémoire, ce scandale implique la société japonaise Takata, dont les airbags peuvent exploser en se déclenchant lorsqu’ils sont exposés à des climats humides et chauds, en raison de la dégradation d’un gaz qu’ils contiennent. Entre 2000 et 2017, le sous-traitant a fourni de très nombreuses marques partout dans le monde, telles Citroën, Volkswagen, Audi, BMW ou encore Nissan, qui ont toutes multiplié les campagnes de rappels. « La mort de papa est due à la projection de pièces métalliques qui se sont détachées de l’airbag au moment de l’explosion et qui l’ont tué sur le coup », détaillait, en juillet dernier au micro de TF1, la fille d’une victime, décédée en Guadeloupe au volant de sa Toyota.

« Aucune n’a jamais reçu la lettre de rappel avant l’explosion de l’airbag, nous assure Me Charles-Henri Coppet, avocat représentant plusieurs victimes. Ça montre bien que le système ne fonctionne pas, parce que tout est laissé aux mains des marques. C’est très dangereux pour les individus. » Selon un autre constructeur contacté ce mercredi par TF1, un client sur cinq ne s’est pas manifesté, malgré les relances. « Contacter un propriétaire après vingt ans, puisque je vous rappelle que les airbags Takata ont été placés il y a bien longtemps, ou rien que trouver l’identité du propriétaire d’un véhicule aussi vieux, sans qu’on sache si, par exemple, il est à l’étranger ou resté sur le sol national, c’est très compliqué », précisait en juillet Me Michel Benezra, avocat spécialiste du droit routier. Ce qui explique pourquoi nombre de ces courriers ont pu arriver à de mauvaises adresses.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Charline HUREL, Nathalie MARIEL, Bixente HACALA

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