Aujourd’hui, comme tous les jours de l’année, la France a dû emprunter 822 millions d’euros, pour payer nos frais de santé, notre école, nos services publics…
Des aides de l’État qui entretiennent le mythe de la gratuité.
Le JT de TF1 en a listé quelques-unes, dont le montant est parfois inconnu des usagers.
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La France vit-elle au-dessus de ses moyens ?
Dix minutes à peine, et Victor se décide. Il achète une paire de lunettes. Son prix ? 153 euros. Mais le sait-il seulement ? « Aucune idée. Franchement, non « , répond-il dans le reportage ci-dessus. Et pour cause, il n’a pas à sortir sa carte bleue. Le dispositif 100% santé couvre souvent la totalité des frais. « Si on a l’ordonnance, la carte vitale et la mutuelle, c’est parfait. La personne, ça lui coûte rien », explique Guillaume Prevot, vendeur chez « Lunettes pour tous » à Paris.
Quand un voyageur achète un billet pour un trajet en TER, il paye à peu près 25% du coût réel du billet.
Quand un voyageur achète un billet pour un trajet en TER, il paye à peu près 25% du coût réel du billet.
Fatma Rahil, directrice finances, juridique et contrats chez SNCF Voyageurs
Pour beaucoup, ces aides du quotidien sont en effet précieuses. Christopher Charteau par exemple a deux enfants. Son loyer est de 665 euros. Avec sa femme, ils reçoivent 198 euros d’aide personnalisé au logement (APL), directement envoyés à l’agence immobilière. « Effectivement, c’est quand même 200 euros de moins à sortir de notre poche. Je pense qui sinon ce serait compliqué pour le reste du mois. Ça fait un caddie quand même. Ça nous a aussi permis de changer le frigo qui nous a lâché », témoigne-t-il. Ces aides au logement qui seront revalorisées ce mardi 1ᵉʳ octobre ont représenté l’an dernier plus de 13 milliards d’euros de dépenses publiques.
Certains de nos déplacements, eux aussi, sont subventionnés, parfois sans qu’on le sache vraiment. Grimper dans un TER gare de Lyon Part Dieu coûte environ 15,40 euros. Mais à votre avis, quel est le prix réel du billet ? « Je ne sais pas », répondent les usagers interrogés par le JT de TF1. Voici la réponse de Fatma Rahil, directrice finances, juridique et contrats chez SNCF Voyageurs : « Quand un voyageur achète un billet pour un trajet en TER, il paye à peu près 25% du coût réel du billet. Donc concrètement pour un service qui coûterait 10 euros globalement, le voyageur paiera 2,50 euros. Le reste est financé par la région », détaille-t-elle. Donc l’État.
Dernier exemple, le leasing social. Il a permis à 50.000 personnes d’obtenir une voiture électrique à raison d’environ 100 euros par mois. L’État a financé jusqu’à 13.000 euros par véhicule pour un résultat inattendu. Cela a si bien fonctionné que l’opération a été stoppée au bout d’un mois et demi. « Victime de son succès, l’enveloppe budgétaire de 250 millions d’euros, prévue initialement, a explosé de plus de 400 millions d’euros. Il a fallu dire stop au risque de faire sauter la banque », reconnaît François Tarrain, rédacteur en chef adjoint d’Auto Plus.
Mais là encore, comme pour les lunettes ou les aides aux logements, il ne s’agit pas d’un cadeau. Car cet argent, rappelons-le, c’est le vôtre. Chaque foyer français a payé en moyenne plus de 4 600 euros d’impôts l’an dernier.