mercredi, janvier 8

Le site, plateforme par le biais de laquelle se sont rencontrés les agresseurs dans l’affaire des viols de Mazan, était également mis en cause dans des agressions et des guets-apens homophobes. Le gérant du site Internet Coco.fr, fermé en juin 2024, est entendu en garde à vue depuis mardi 7 janvier, dans matinée, ont fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) le parquet de Paris et une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

Il est « entendu en garde à vue dans une enquête de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée, sous la direction d’un juge d’instruction, qui appréciera les suites à donner », a ajouté le parquet, rappelant que « cette plateforme Coco[.fr] avait été utilisée pour la commission de nombreuses infractions, notamment celles jugées dans l’affaire dite Pelicot ».

Isaac Steidl est entendu par les gendarmes de l’Unité nationale cyber, selon la source proche du dossier.

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23 000 procédures judiciaires

Le parquet de Paris avait annoncé, le 25 juin 2024, la fermeture de ce site « connu depuis de nombreuses années comme étant un facilitateur de commission de diverses infractions, notamment des actes de pédocriminalité, de proxénétisme, de prostitution, de viols, de vente de stupéfiants, de guet-apens, voire d’homicides ».

Une information judiciaire avait été ouverte le 28 juin 2024 notamment pour fourniture d’une plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée. Plus de 23 000 procédures judiciaires en lien avec la plateforme avaient été ouvertes entre janvier 2021 et mai 2024, avait précisé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué.

Le fondateur du site, âgé de 44 ans et de nationalité italienne, soupçonné d’être l’administrateur du site, avait déjà été entendu à l’époque en Bulgarie. Trois de ses proches, soupçonnés d’avoir « exercé un rôle actif dans l’administration de la plateforme ou [d’avoir] tiré profit des infractions », avaient aussi été entendus en France et laissés libres à l’issue de leur interrogatoire, selon la procureure.

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Le Monde avec AFP

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