vendredi, mai 17

Près d’un mois après l’agression de Samara à Montpellier par d’autres élèves, l’enquête administrative lancée par le ministère de l’éducation n’a pas relevé de « situation de harcèlement scolaire » concernant l’adolescente de 13 ans, selon une synthèse du rapport publié mardi 30 avril.

« A l’issue de ses investigations, et concernant la prise en charge de Samara le 2 avril, la mission n’a relevé aucun manquement fautif de la part du personnel de l’établissement et ne peut établir objectivement une situation de harcèlement scolaire à l’encontre de Samara », est-il écrit dans ce document.

Mardi matin, la ministre de l’éducation nationale, Nicole Belloubet, a également fait savoir sur France Inter que le collège où était scolarisée Samara n’avait pas fait preuve de négligence, selon les conclusions de cette enquête administrative. « Au vu des éléments qui étaient portés à leur connaissance, les équipes éducatives ont fait ce qu’elles pouvaient faire, a affirmé Mme Belloubet. L’enquête administrative n’a pas relevé de négligence. »

Rôle des réseaux sociaux

Samara a été agressée le 2 avril devant son collège à Montpellier par plusieurs élèves, la plongeant dans le coma pendant plus d’une journée. Sa mère avait mis en cause le manque de réactivité du collège, provoquant la colère et une grève des enseignants qui se jugeaient par ailleurs insuffisamment soutenus par la ministre.

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Mme Belloubet avait dit attendre les résultats de l’enquête diligentée par son ministère. Elle s’est finalement rangée, mardi, à l’idée que le collège Arthur-Rimbaud n’avait pas failli. « Il y a eu un suivi de l’élève, elle a été entendue plusieurs fois par les équipes éducatives avant le drame qui s’est produit », a énuméré la ministre. Regrettant « un drame pour nous tous », elle a soutenu l’exclusion pure et simple des élèves incriminés dans l’agression, cinq d’entre eux ayant par ailleurs été mis en examen par la justice.

Quant au contexte de l’agression, Mme Belloubet a réitéré que l’enquête avait mis en avant le rôle des réseaux sociaux, par des comptes dit « fisha » qui visent à exposer de jeunes filles en diffusant des images dégradantes. L’agression avait eu lieu « dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avaient l’habitude de s’invectiver » sur les réseaux sociaux, avait expliqué le parquet précédemment.

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Le Monde avec AFP

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