
Alexandre Djouhri, le dernier des trois détenus incarcérés dans l’affaire libyenne à la maison d’arrêt de la Santé, a été mis en liberté mercredi 10 décembre, par la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Paris. L’homme d’affaires de 66 ans a passé plus de dix semaines en prison, et a recouvré la liberté, sous contrôle judiciaire, à sa deuxième tentative, après le banquier Wahib Nacer, le 28 octobre, et Nicolas Sarkozy, le 10 novembre.
Une première demande avait été plaidée le 3 novembre par Mᵉ Charles Consigny mais la cour avait jugé ses garanties de représentation « particulièrement faibles » – Alexandre Djouhri n’a pas, pour payer un loyer, de compte bancaire en France, et son hébergement chez un cousin semblait particulièrement flou. Le détenu a choisi cette fois un nouvel avocat, Pierre-Henri Bovis.
Mᵉ Bovis a insisté comme il se doit, le 8 décembre, sur la détention provisoire qui ne doit être légalement réservée qu’à des « circonstances exceptionnelles ». Son client, condamné le 25 septembre à six ans de prison et 3 millions d’euros d’amende, a fait appel, et est ainsi de nouveau présumé innocent. L’avocat a assuré que « le prétendu financement libyen » n’était fondé que « sur des rumeurs et des calomnies ». « Toutes ses détentions ont été fondées sur deux mensonges : le premier, qu’il serait le personnage clé du financement libyen [de la campagne présidentielle de Nicolas Sarozy en 2007], et deux, qu’il aurait opté pour une stratégie de fuite », a-t-il plaidé, en dénonçant un « acharnement judiciaire » contre son client.
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