samedi, mai 18
Le chanteur Kendji Girac arrive pour la projection du film « Armageddon Time » lors de la 75ᵉ édition du Festival de Cannes, le 19 mai 2022.

« Un tir effectué par un tiers n’est pas compatible avec les constatations », a affirmé jeudi 25 avril le procureur de Mont-de-Marsan, Olivier Janson, lors d’une conférence de presse, à propos du tir qui a blessé le chanteur Kendji Girac lundi. Ce dernier a déclaré aux enquêteurs avoir voulu « simuler un suicide » pour faire peur à sa compagne qui menaçait de le quitter après une dispute. « Il a eu très peur quand il l’a entendue parler de départ, il a eu un moment de panique et a voulu à son tour lui faire peur », a ajouté le magistrat.

Des analyses ont permis de confirmer que Kendji Girac était fortement alcoolisé, à plus de 2,5 grammes par litre de sang, et qu’il avait consommé de la cocaïne les heures précédant le drame. « Des tensions sont apparues du fait d’une addiction naissante à l’alcool, sujet qui a généré de grandes tensions dans le couple », a expliqué Olivier Janson.

Par ailleurs, le vainqueur de l’émission « The Voice » 2014 « avait déjà dit dans le passé qu’il allait se mettre une balle ou s’ouvrir la gorge dans le cadre de disputes », selon des propos de sa compagne rapportés par le procureur.

L’intervention d’un tiers jugée « impossible »

Lors de la conférence de presse, qui a duré une heure et demie, le magistrat a refermé une à une les autres hypothèses, comme l’intervention d’un tiers. M. Janson a affirmé que la thèse d’un accident, évoquée lors des premières déclarations du chanteur, était jugée « impossible » après expertise balistique de l’arme utilisée, dont toutes les sûretés sont « opérationnelles ».

« Un accident, un tir intempestif, qui est de manière générale extrêmement peu probable s’agissant d’arme de poing de cette nature, est jugé impossible dans le cas d’espèce », a-t-il jugé, faisant valoir : « Toutes les sûretés sont opérationnelles. (…) Un coup ne peut pas partir tout seul. »

Kendji Girac a déclaré aux enquêteurs « assumer ce qu’il a fait tout en le regrettant extrêmement fortement », a déclaré le magistrat, ajoutant : « Je lui ai expliqué que cette explication lui appartenait et que le travail judiciaire s’arrêtait, qu’il lui appartenait à lui et sa compagne de trouver les ressources » pour surmonter ce drame. « Il va sûrement mettre plusieurs mois à retrouver la pleine possession de ses moyens », a estimé le magistrat.

Olivier Janson a laissé entendre qu’il allait classer le volet de l’enquête ouvert pour « tentative d’homicide ». « Sauf élément nouveau, cette procédure devrait se terminer par un classement », a-t-il dit, tandis que d’autres investigations seront poursuivies pour « savoir d’où provient cette arme ».

Le Monde avec AFP

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