Suite au crash mortel d’un avion civil le 16 août dans le Var, le Bureau d’enquêtes de l’aviation civile (BEA) lance un appel à témoins.
Le BEA cherche notamment des vidéos montrant la trajectoire de l’appareil.
Plusieurs hypothèses sont envisagées, comme un malaise du pilote ou un problème technique.
L’accident a eu lieu il y a tout juste une semaine. Le 16 août, un pilote est décédé dans le crash de son avion lors d’un show aérien au Lavandou, dans le Var. Ce vendredi, le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a lancé un appel à témoins pour faire la lumière sur cet accident mortel.
Le BEA a indiqué sur le réseau social X rechercher « des vidéos prises par des témoins pour retrouver l’intégralité de la trajectoire de l’avion au cours de sa démonstration entre 16h50 et 17h ». « Toute personne possédant des vidéos ou des photos est invitée à contacter le BEA en MP ou par mail à [email protected] », ajoute-t-il.
#AppelàTémoins | Suite à l’ #Accident de l’avion #Fouga Magister le 16 août 2024, en marge du meeting aérien du Lavandou, le Bureau d’enquête et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) recherche des vidéos prises par des témoins pour retrouver l’intégralité de la… pic.twitter.com/vDQoHJdp80 — Préfet du Var (@Prefet83) August 23, 2024
L’avion civil Fouga Magister s’est abîmé en mer le 16 août au large du Lavandou, avec son pilote, un homme né en 1959, coincé dans l’habitacle. Selon Bruno Clermont, membre du Centre des hautes études militaires, la victime est Didier Berger, 65 ans, ancien pilote de chasse qui avait racheté cet appareil il y a une trentaine d’années. Le Fouga Magister, avion à réaction biplace subsonique, très prisé des amoureux de l’aviation mais dépourvu de siège éjectable, se produisait dans le cadre d’un meeting lors duquel la Patrouille de France (PAF) devait également faire une démonstration. Le crash a donc eu lieu sous les yeux d’un public nombreux.
L’hypothèse d’un malaise du pilote
L’enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens. Celle-ci devait repêcher l’épave de l’aéronef en vue d’analyses et d’expertises, pour déterminer une éventuelle défaillance mécanique. Des expertises d’ordre médico-légal devaient aussi avoir lieu, pour confirmer ou infirmer l’hypothèse d’un malaise du pilote. Une enquête de sécurité a également été ouverte par le BEA.
Le Fouga Magister, mis en circulation dans les années 1950, a longtemps fait les beaux jours de la PAF, notamment pour sa grande maniabilité. Il a cessé en 1980 d’équiper la Patrouille, désormais sur Alpha Jet. Il a aussi quitté l’armée en 1996 et fait désormais la fierté de quelques aéroclubs privés.