lundi, octobre 14

Kamala Harris et Donald Trump se sont affrontés à distance ce dimanche 13 octobre dans deux États américains très disputés: la vice-présidente démocrate cherchant à tout prix à davantage mobiliser les électorats afro-américain et hispanique et l’ex-président républicain martelant ses déclarations anti-immigration.

À trois semaines du vote du mardi 5 novembre, les sondages sont toujours aussi serrés, mais plusieurs enquêtes révèlent les difficultés de Kamala Harris à faire le plein de voix parmi les électeurs noirs et latino-américains.

Un sondage New York Times/Siena College publié ce dimanche lui accorde moins de 60% des intentions de vote dans la communauté hispanique (en pleine croissance démographique aux États-Unis) ce qui représenterait le niveau le plus bas pour un candidat démocrate depuis 20 ans.

Elle n’est créditée que de 19 points d’avance sur son adversaire républicain au sein de cet électorat stratégique dans plusieurs États pivots, notamment du Sud-Ouest, comme l’Arizona ou le Nevada, soit sept de moins que Joe Biden en 2020 et 20 de moins que Hillary Clinton en 2016.

Dimanche, la vice-présidente de 59 ans avait choisi la Caroline du Nord, dans une région à forte population noire américaine de cet État remporté pour la dernière fois en 2008 par un démocrate et qui vient d’être sinistrée par l’ouragan Hélène.

En meeting à Greenville, elle a attaqué son rival en lui reprochant un manque de transparence sur son état de santé et de refuser d’avoir un second débat avec elle. « Est-ce que son (équipe de campagne) redoute que les gens voient qu’il est trop faible et instable pour diriger l’Amérique ? », s’est-elle interrogée.

Un homme arrêté en Californie

Donald Trump, 78 ans, était en Arizona, État frontalier du Mexique: il a encore donné dans la rhétorique anti-migrants, accusant le gouvernement Biden/Harris d’avoir « importé une armée de migrants illégaux » venus « des cachots du monde entier ».

Lors d’un discours d’une heure et demie, il a promis que s’il était élu, il embaucherait 10.000 garde-frontières de plus et augmenterait leurs salaires de 10%.

Et faisant monter encore d’un cran sa rhétorique incendiaire, le tribun populiste a affirmé sur Fox News que « la Garde nationale », voire des « militaires », devraient être appelés contre « l’ennemi de l’intérieur » aux États-Unis, contre « de très mauvaises personnes (…) des personnes folles, des tarés d’extrême gauche ».

Dans ce climat ultra tendu, les autorités ont annoncé dimanche l’arrestation et la libération sous caution samedi d’un homme pour possession illégale de plusieurs armes, alors qu’il était près d’un meeting de Donald Trump en Californie. L’ancien président, qui a été visé par deux tentatives d’assassinat, « n’a pas été en danger », selon la police fédérale FBI.

Article original publié sur BFMTV.com

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