samedi, mai 18
François-Xavier Bellamy, tête de liste du parti Les Républicains (LR) pour les prochaines élections européennes, lors d’une réunion publique à Toulouse, dans le Sud-Ouest, le 26 avril 2024.

Parti de campagne

Il a l’air content de lui, c’est déjà ça… François-Xavier Bellamy était en virée dans le Sud-Ouest fin avril. A moins de deux mois des élections européennes, la tête de liste du parti Les Républicains s’est arrêtée à Toulouse pour une réunion publique destinée à faire décoller sa campagne. Coincé autour de 7 % dans les sondages, l’eurodéputé versaillais a éreinté, pêle-mêle, Macron, Mélenchon, Glucksmann et Bardella. Devant deux cents militants conquis d’avance, il en a surtout profité pour mettre en scène le soutien du député du Lot, ce « cher Aurélien » Pradié.

Bleu horizon

Pour l’occasion, François-Xavier Bellamy n’avait pas sorti le grand jeu d’un point de vue vestimentaire. Bien au contraire, il est apparu dans ce sempiternel costume marine, devenu au fil du temps l’uniforme de travail officiel de la classe politique française. Profitons-en donc pour le rappeler une énième fois : contrairement aux apparences, le costume marine n’est pas l’absolu de l’élégance, ni d’un point de vue esthétique ni d’un point de vue historique. Pendant longtemps, c’est le gris qui bénéficia de tous ces égards.

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Zone grise

Gris comme celui-ci ? Oui. Enfin, presque. Pas loin. Mais trop loin quand même. Ici, ce costume gris présentant l’indéniable avantage de ne pas être bleu marine souffre d’une suite de maux symptomatiques de l’époque. Concrètement, la veste apparaît trop étroite, ornée de revers trop fins et équipée d’une pochette cousue du plus mauvais goût. Le pantalon est, lui, évidemment trop serré, trop long et trop taille basse. Il est également très mal accompagné d’une paire de souliers marron bien trop clairs pour être chics.

Blanc parlant

Marre de nos jérémiades ? On vous comprend. Profitons donc de ce col blanc pour nous cultiver un peu. Celui-ci nous permet en effet de rappeler que ces chemises à col blanc, très banquier, pour ne pas dire très Loup de Wall Street, ont une raison d’être bien précise. Au début du XIXsiècle, on commença en effet à pourvoir le vêtement de cols détachables, pour faciliter le lavage et l’amidonnage. Plus tard, quand la couleur commença à s’imposer dans les garde-robes masculines, on décida, par simplicité, de garder les cols blancs et de les marier indifféremment avec les chemises de couleur…

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Magie verte

Enfin, comment ne pas glisser un mot sur cette belle plante installée aux premières loges du meeting ? En l’occurrence, il s’agit à première vue d’un philodendron, une plante de la famille des aracées originaire des forêts tropicales d’Amérique centrale et pouvant pousser à l’ombre et sans beaucoup d’eau. Sculptée en bronze par Picasso dans La Femme au jardin en 1930, cette plante aurait, selon certaines croyances anciennes, des pouvoirs magiques, parmi lesquels ceux de garantir santé et postérité. Pour la victoire aux européennes, en revanche, aucune promesse.

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