
Un membre de l’administration de Sciences Po a été mis à pied par la direction de l’établissement le 15 décembre. Chargé de mission au sein du pôle Egalité des chances depuis près de dix ans, également ancien chargé d’enseignement, il est accusé de harcèlement sexuel par une ex-lycéenne qui avait suivi un programme de préparation aux épreuves du concours lors de son année de terminale, en 2024.
Ce salarié était en charge d’organiser rencontres et ateliers dans le lycée de la région bordelaise où était inscrite la jeune femme. Lorsqu’elle a appris qu’une autre lycéenne de son établissement avait vécu une expérience similaire, elle a décidé de dénoncer les faits dans une vidéo diffusée sur TikTok, le 12 décembre.
Depuis 2001, les conventions éducation prioritaire sont l’emblème de l’ouverture sociale de Sciences Po, qui a admis par cette voie spécifique quelque 3 000 élèves issus de 209 lycées partenaires.
Appel à témoignages
« Le salarié n’a pas remis en cause les accusations », indique au Monde la direction de Sciences Po, qui a ouvert une procédure disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement. « Nous sommes déterminés à faire toute la lumière sur l’ensemble des faits dans un esprit de transparence absolue et à tirer toutes les conséquences nécessaires », souligne Kate Vivian, directrice de l’engagement, dans un message envoyé à l’ensemble des étudiants dont Le Monde a eu copie. Un appel à témoignages a été lancé. Sollicité par Le Monde, le salarié n’a pas donné suite.
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