Alors que les bombardements gagnent en intensité à Gaza, des manifestations de soutien aux Gazaouis se tiennent un peu partout dans le monde. C’était le cas aussi ce samedi en Cisjordanie occupée. Ramallah regarde de près ce qui se passe dans la bande de Gaza dont elle n’est séparée que de 90 kilomètres avec beaucoup de lassitude et de désespoir dans les rangs des manifestants
Avec notre correspondante à Ramallah, Amira Souilem
« Intifada populaire » scande le meneur du cortège, suivi par quelques dizaines de manifestants seulement. Poussette en main, Rama Youssef, trentenaire, explique être venue sans grande illusion.
« On est fatigués. On n’arrive même plus à s’exprimer. On a perdu l’espoir qu’il y ait une solution. Le monde entier regarde cette guerre et personne ne fait rien. Si on est là aujourd’hui, c’est pour montrer aux habitants de Gaza que nous refusons ce qui leur arrive et que cela nous pèse. Alors, oui, il n’y a rien que l’on puisse faire pour eux. On peut juste continuer à porter la voix de la douleur palestinienne quelle qu’elle soit », témoigne la jeune femme.
Personne n’est à l’abri
Faire acte de présence. Un drapeau à la main, Akram Samhan, ancien ambassadeur palestinien, de retour de son poste à Cuba, s’inquiète, au-delà de Gaza, de la situation en Cisjordanie occupée. « La situation est catastrophique. Il y a les colons, l’armée israélienne qui commet des exactions tous les jours de façon très violente dans les camps de réfugiés et dans les villages. Il y a déjà plus de 40 000 personnes déplacées ici. C’est une catastrophe à Gaza comme en Cisjordanie », explique-t-il.
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