Lundi 27 janvier, le capitaine de police Laurent Paris, conseiller technique sécurité au sein du rectorat de la capitale, réveille l’auditoire réuni pour une présentation du « plan couteau », nouveau volet de la Stratégie parisienne de prévention des rixes : il sort d’un sac en plastique vert un gigantesque couteau au manche de bois, d’une longueur totale de 50 centimètres. L’assistance ne peut s’empêcher de pousser des cris.
C’est un Opinel 13, explique l’officier. Un couteau de taille « hors norme », selon le fabriquant savoyard, qui le décrit sur son site comme un « géant », « apprécié lors des repas champêtres et des barbecues ». Mais c’est aussi « l’arme totem » utilisée dans les rixes, précise le policiern conseiller de l’académie, « une quasi-machette, facilement dissimulable » popularisée, notamment, par certains rappeurs dans leurs chansons et clips vidéo.
Difficile d’imaginer des adolescents, âgés de 13 à 17 ans en moyenne, se balader avec cette lame de 22 centimètres dans leurs sacs à dos d’écoliers. Et pourtant, en quelques années, l’utilisation de ce couteau, et des armes blanches en général, s’est « banalisée auprès de nombreux jeunes », déplore Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris, en charge de la sécurité.
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