jeudi, décembre 18
Des autocars de tourisme stationnés, à Paris, le 27 mars 2025.

En cet après-midi de novembre, sur une petite portion du boulevard de la Madeleine, à Paris, cinq autocars de tourisme stationnent en double file, sur la voie réservée aux bus. Les chauffeurs de ces véhicules immatriculés en France, en Croatie, au Portugal ou en Pologne sont partis, les moteurs éteints. On imagine les passagers en vadrouille dans les grands magasins tout proches. Alors, les bus, vélos ou taxis doivent se déporter sur la voie principale, très fréquentée.

Même situation boulevard des Italiens, où des cars sont garés en pleine voie à quelques mètres de tables de restaurant. « Ce quartier de l’Opéra, c’est le pire de Paris, déplore Bertrand Bernini, directeur de l’entreprise Viabus, qui travaille avec des tour-opérateurs du monde entier. Il y a très peu d’endroits pour stationner, et beaucoup de groupes veulent aller par là. Beaucoup de chauffeurs déposent à la sauvette. Et de plus en plus d’amendes tombent. »

Très visibles dans l’espace public, les autocars sont devenus les incarnations des dérives associées au tourisme, dans un contexte où le nombre de visiteurs étrangers a bondi de 18 % en dix ans, selon les chiffres de la région Ile-de-France. Quand bien même ces véhicules, qui roulent tous au diesel, ne représentent qu’une très petite part des déplacements des touristes dans la capitale. « Les autocars ont de plus en plus de mal à circuler et stationner dans Paris. Nous sommes stigmatisés par la Ville, depuis de nombreuses années, comme un mode de transport low cost et polluant », regrette Ingrid Mareschal, de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV).

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