vendredi, janvier 3

Depuis des années, les études démographiques de l’Insee le répètent inlassablement : Paris perd des habitants. Les dernières données, publiées jeudi 20 décembre par l’Institut national de la statistique et des études économiques, confirment à nouveau cette tendance, qui n’est pas près de s’inverser : au 1er janvier 2022, la capitale comptait 2 113 705 habitants, 19 406 de moins que l’année précédente, soit une baisse de 0,9 %, l’une des plus fortes de ces dernières années.

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En six ans (la fourchette de référence de l’Insee), la population a fondu de 76 622 personnes et, si l’on se reporte au pic de 2011, la baisse est de 136 270 habitants, ce qui représente une décroissance de 6 % en onze ans. Autrement dit, Paris fait fuir chaque année l’équivalent de la ville de Provins, en Seine-et-Marne (12 400 personnes par an, en moyenne). Car il s’agit bien de fuite, et non pas d’une baisse liée aux naissances et aux morts. Au contraire, Paris jouit d’un solde naturel favorable (+ 0,58 % par an en moyenne, entre 2016 et 2022), mais le nombre de nouveau-nés parisiens ne compense pas le fait qu’il y a toujours plus de gens qui quittent la ville que de gens qui y emménagent. Sur toutes les communes françaises de plus de 100 000 habitants, seule Mulhouse fait pire en matière de diminution de la population.

Il ne s’agit pas non plus d’un phénomène régional. Si la population a stagné dans cinq régions entre 2016 et 2022 (Hauts-de-France, Grand Est, Normandie, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire), elle a augmenté de 0,36 % par an en moyenne en Ile-de-France, un taux similaire à celui de toute la France, hors Mayotte. L’Essonne et la Seine-Saint-Denis sont les championnes de la croissance (+ 1 %) et un seul département francilien perd des habitants : Paris. En zoomant de plus près sur les arrondissements, il apparaît que les 2e, 4e et 14e sont en très légère augmentation (entre + 0,1 % et + 0,3 %), quand les 7e et 10e sont ceux qui perdent le plus (respectivement − 1,4 % et − 1,9 %).

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