D’un côté, face aux arènes, ils reprennent en chœur La Marseillaise et alternent avec des refrains « On est chez nous » ou « Cassez-vous », en agitant quelques drapeaux tricolores. De l’autre côté, à 50 mètres de là, des manifestants de gauche répondent avec « La jeunesse emmerde le Front national », et « Bardella casse-toi, les Nîmois ne veulent pas de toi ». Et quelques minutes tard, deux personnes déploient depuis les arènes une banderole contre Jordan Bardella, provoquant des sifflets et insultes en tout genre de la part des sympathisants du RN. Ambiance.
La venue à Nîmes, dimanche 2 novembre, dans un café du centre-ville, du président du Rassemblement national (RN), pour une séance de dédicace de son livre Ce que veulent les Français (Fayard, 400 p., 23,90 euros), a suscité quelques instants de tensions. Alors qu’à l’intérieur du café, il signe en moyenne « 150 livres par heure », selon sa garde rapprochée, et se prête au jeu des selfies, à l’extérieur, les forces de l’ordre forment un cordon pour repousser les opposants du RN, une centaine de personnes, à plus de 100 mètres des lieux. « On ne veut pas de ce parti, ni à Nîmes, ni ailleurs », scandent deux jeunes femmes, refoulées d’une terrasse de café par les CRS, et « dépitées d’observer ce spectacle » : la présence de plusieurs centaines de Gardois, des jeunes, des familles, des personnes âgées, qui patientent pour obtenir une dédicace de Jordan Bardella. Et de nombreux militants RN, téléphone portable en main, pour « alimenter les réseaux sociaux », explique un jeune homme.
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