lundi, juillet 1

Au pied de la basilique Notre-Dame de la Garde, à Marseille, la haute silhouette de Hendrik Davi – 1,97 m – se faufile dans un salon de coiffure. « Ah non, Mélenchon, je ne peux pas le voir », maugrée le coiffeur alors qu’il lui tend son tract de campagne. « Ça tombe bien, moi non plus, il ne peut pas me voir ! » s’esclaffe le député sortant. À l’instar de quatre autres députés de La France insoumise (LFI) jugés trop critiques du « chef », Hendrik Davi a été purgé.

Son tort ? Avoir osé s’opposer à la stratégie de Jean-Luc Mélenchon sur l’affaire Adrien Quatennens, sur la démocratie au sein de LFI, sur la stratégie du « bruit et de la fureur » à l’Assemblée et sur le pogrom du 7 octobre 2023 – il a été l’un des seuls à avoir, très tôt, qualifié de « terroristes » les actes du Hamas. Qui a décidé qu’il ne serait pas réinvesti ? Une obscure « commission électorale », dont les députés LFI ne savent à peu près rien, si ce n’est qu’elle est gérée par Paul Vannier, proche du coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard.

D’ailleurs, Allan Popelard, qui se présente comme le « candidat officiel » du Nouveau Front populaire (NFP) dans cette 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, est un proche de Bompard et Vannier – sollicité par Le Point, il n’a pas souhaité nous répondre.

Un même logo NFP mais deux visages

Hendrik Davi n’a, bien souvent, pas le temps d’expliquer tout cela aux électeurs qu’il croise. Il a, souvent, à peine le temps de leur dire qu’il est le dépu […] Lire la suite

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