jeudi, novembre 14

Pour les joueurs lyonnais et stéphanois d’origine, le derby Lyon – Saint-Etienne, dimanche (20H45) au Groupama stadium lors de la 11e journée de L1, classé à très haut risque sur le plan sécuritaire, est « le match à ne pas manquer ».

C’est la 125e édition de ce duel entre les deux clubs rivaux, avec 46 victoires pour l’OL contre 44 en faveur de l’ASSE et 34 résultats nuls.

La suprématie des Verts remonte aux années 1960 et 1970, au moment de leur épopée européenne. Les Lyonnais, eux, ont dominé le derby à l’époque de leur hégémonie sur le football français, dans les années 2000.

A Lyon, Alexandre Lacazette, Corentin Tolisso, Maxence Caqueret et Rayan Cherki, et à un degré moindre Georges Mikautadze (au centre de formation jusqu’à 15 ans), ont baigné dès leur plus jeune âge dans l’ambiance de ce derby.

A Saint-Etienne, ils sont aussi nombreux dans le même cas: Léo Pétrot, Aïmen Moueffek, Louis Mouton, Mathis Amougou ou encore Mickaël Nade.

– Codes à transmettre –

Qu’ils soient d’un camp ou de l’autre, ces joueurs « maison » se chargent de transmettre les codes de cette rivalité à leur coéquipiers, joueurs étrangers ou originaires d’autres régions de France.

« C’est une chance de disputer un derby pour un pur Stéphanois comme moi. A moi de transmettre certains messages aux nouveaux. Ils ont déjà compris et vont continuer à bien le comprendre. Nous ferons honneur au maillot et on va tout donner », confie Léo Pétrot qui a « hâte de jouer ce match excitant ».

« On explique à quel point le derby est important, et ils sont parfois surpris. Je pense qu’ils ne s’attendaient pas à ce que ce match soit aussi marquant », répond de son coté Alexandre Lacazette, capitaine de l’OL.

« Ce sont nos rivaux depuis toujours, et il y a même des supporters qui préfèrent gagner les deux derbies plutôt que le championnat. Des vidéos reviennent régulièrement, nous avons pu les montrer et j’espère qu’elles ont résonné dans leur esprit », prévient-il encore.

« Quand on a su qu’ils montaient en Ligue 1, c’était une date importante pour nous. On y est, c’est bien. Je ne dirais pas qu’il y a de l’impatience car nous jouons tous les trois jours et nous venons juste de rentrer d’Allemagne », poursuit Lacazette.

– Gagner pour être tranquille –

L’OL, septième de la Ligue 1, qui reste sur trois résultats nuls et une défaite, a disputé un match de Ligue Europa jeudi contre Hoffenheim (2-2) pendant que l’ASSE (16e et barragiste) s’est rapidement plongé dans le derby après avoir gagné contre Strasbourg (2-0), le 2 novembre.

« Quand nous sommes montés en Ligue 1 et une fois paru du calendrier, nous avons coché les deux dates contre Lyon. Nous sommes concentrés depuis une semaine et il y a beaucoup d’envie de le jouer », souligne Pétrot.

Ce dernier s’attend à une rencontre difficile pour les Verts.

« Lyon aligne une belle équipe avec de bons joueurs. Nous savons que ce sera très diffiicle d’autant que nous n’avons pas encore gagné à l’extérieur », dit le défenseur stéphanois évoquant « une opportunité de lancer (notre) saison ».

Pour sa part, Lacazette reste « méfiant » vis-à-vis d’un adversaire « traversant une période difficile ».

« Mais Saint-Etienne a de la qualité et est dur dans les duels, bon en contre-attaque. Même si ce n’est pas toujours un football de rêve, il faudra tout de même être vigilant », insiste-t-il.

Qu’ils soient d’un bord ou de l’autre, les joueurs de chaque équipe vont tout donner pour leurs supporters, pour qui ce match revêt une importance particulière.

« Si on gagne le derby, on peut perdre ailleurs », avait d’ailleurs pour habitude d’affirmer le Petit Prince de Gerland, Fleury Di Nallo (81 ans), co-meilleur buteur de l’histoire de ce derby avec le Stéphanois Hervé Revelli (14 buts).

fjt/bla/chc

   

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