C’est un “paysage infernal” si “cruel” qu’aucun “réalisateur hollywoodien n’aurait pu” en faire un film, note le chroniqueur du Washington Post Rick Reilly. Dévastée depuis mardi par une série d’incendies dignes de l’“apocalypse”, Los Angeles, vient de vivre “les pires 24 heures de son histoire”, résume le journaliste.
Après avoir ravagé la ville de Pacific Palisades à l’ouest, et d’Altadena à l’est, les flammes ont poursuivi leur course folle mercredi, grignotant rapidement les collines d’Hollywood, colportées par des vents violents. Depuis mardi, cinq personnes sont décédées, environ 1 500 bâtiments ont été détruits et plus de 100 000 habitants ont fui.
“Nous ne sommes pas préparés pour faire face à des incendies de cette ampleur”, notait mercredi le journaliste David Wallace-Wells, spécialiste du réchauffement dans une tribune au New York Times. “Il n’y aura jamais assez d’hélicoptères ou de camions que nous pouvons acheter, de pompiers que nous pouvons mobiliser […] pour arrêter cela”, lui avait confié en 2019 l’ancien maire de Los Angeles Eric Garcetti.
Le gouverneur de Californie critiqué par les républicains
Les Républicains ont, eux, “profité” des incendies pour “se déchaîner” sur les démocrates qui gouvernent l’État de Californie, remarque Politico. Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a tenu le gouverneur Gavin Newsom pour “responsable” des incendies, affirmant – faussement – que la pénurie d’eau dont souffre l’État était due à ses politiques environnementales. Les habitants de Los Angeles avaient été un peu plus tôt invités par les autorités à économiser l’eau, car trois réservoirs alimentant des bouches d’incendie ont été vidés par le combat contre les flammes à Pacific Palisades.
“La crise a mis en évidence la différence marquée entre les présidents entrants et sortants et leurs relations avec la Californie”, note le Los Angeles Times, en remarquant que le président Joe Biden était présent mercredi soir aux côtés du gouverneur dans une caserne de pompiers de Santa Monica “où il s’est engagé à ce que l’État fédéral soutienne pleinement” le Golden State.
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