mardi, décembre 16
« Le Petit Faust », d’Hervé, mis en scène par Sol Espeche, à l’Opéra de Reims, en novembre 2025.

Parmi les compositeurs – nombreux, d’Erik Satie à Pierre Boulez – susceptibles d’être commémorés en 2025 en raison d’un anniversaire, Louis-Auguste-Florimond Ronger (1825-1892), connu sous le pseudonyme d’Hervé, aurait sans doute été oublié sans le travail d’exhumation opéré par le Palazzetto Bru Zane, centre de musique romantique française. Celui-ci a abouti à l’édition et au retour à la scène d’un opéra-bouffe dont la création, en 1869, a consacré la réputation du musicien resté dans les annales de l’opérette comme le principal rival de Jacques Offenbach.

A l’affiche de l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, à Paris, jusqu’au 20 décembre, dans une nouvelle production des Frivolités parisiennes, ce Petit Faust, d’Hervé, a pour ambition de parodier le « grand » Faust (1859), de Charles Gounod, dont la musique est alors dans l’oreille des amateurs d’art lyrique. Hector Crémieux et Adolphe Jaime, les librettistes, n’y sont pas allés de main morte pour déformer l’intrigue originelle de Goethe, source de l’opéra de Gounod, à travers le prisme d’un comique à effet immédiat. Leur Marguerite n’a rien de la jeune fille au cœur pur pour laquelle l’idéaliste Faust accepte de se damner. Elle a déjà fait pis que pendre, au point que son frère, Valentin, appelé à la guerre, ne trouve pas d’autre solution, pour la recadrer provisoirement, que celle consistant à lui faire intégrer le pensionnat du professeur Faust.

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