
Les prix des TGV Ouigo s’envolent. Selon l’Association d’usagers des transports (Fnaut), qui reprend les chiffres de l’Autorité de régulation des transports (ART), le gendarme du secteur ferroviaire, les tarifs de la filiale low cost de la SNCF ont bondi de 73 % entre 2017 et 2023, avec un prix moyen du billet qui est passé de 19,80 euros à 34,20 euros au cours de cette période. Cette hausse, sans commune mesure avec celle des TGV classiques Inoui (+ 8 %), et encore moins avec celle de l’inflation (+ 17,3 %), « n’est pas due à l’allongement des parcours des Ouigo et à ses destinations plus lointaines qu’à ses débuts », précise la Fnaut dans un communiqué publié lundi 15 décembre.
La direction des trains roses et bleus confirme la trajectoire des prix, même si celle-ci n’est pas, selon elle, de 73 % comme le calcule l’ART mais de 62 %. Surtout, elle regrette que les raisons de cette hausse tarifaire ne soient pas précisées par l’étude.
« Oui, les prix des Ouigo ont augmenté mais on compare des choses qui ne sont pas comparables », fait valoir auprès du Monde le directeur général de Ouigo, Jérôme Laffon. Pour lui, cette hausse des prix s’explique, en partie, par l’augmentation des coûts d’exploitation qui ont accompagné le lancement de lignes au départ des gares parisiennes, dont les redevances sont plus élevées, et la diversification du réseau de destinations vers des liaisons plus longues. Selon M. Lafon, 30 % de la hausse des prix s’expliquent par l’installation dans les gares parisiennes, 20 % par le développement de liaisons de longue distance.
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