mardi, décembre 23
La présidente du conseil régionale de La Réunion, Huguette Bello, à Saint-Denis de La Réunion, le 22 avril 2025.

A défaut d’avoir abouti à l’Assemblée nationale, les débats sur le budget de l’Etat auront réussi à déclencher, à La Réunion, une vive polémique sur la taxation du rhum local pour lutter contre l’alcoolisme. Dans un amendement inscrit dans le projet de loi de finances pour 2026, le sénateur Stéphane Fouassin (divers droite) proposait de créer une surtaxe réunionnaise sur tous les alcools forts, majorée pour les spiritueux importés, pour permettre au conseil départemental de financer des campagnes de prévention et de réduire la consommation. « Un enjeu de santé publique », défend le parlementaire, médecin de profession.

La Réunion figure depuis longtemps sur le « podium de la honte », rappelle David Mété, chef du service d’addictologie du centre hospitalier universitaire (CHU) de Saint-Denis et président de la fédération régionale d’addictologie de La Réunion. L’île est la première région de France en nombre de morts provoqués par l’alcool (450 en moyenne par an, selon l’observatoire régional de santé) et en nombre d’hospitalisations liées aux troubles de l’usage de l’alcool. Elle se distingue aussi par une forte prévalence du syndrome d’alcoolisation fœtale. L’alcool est présent dans 80 % des violences intrafamiliales, et dans 60 % des accidents mortels de la circulation.

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