samedi, mai 18

Des étudiants de l’université Trinity College de Dublin ont installé un campement sur le campus de l’établissement pour protester contre l’offensive militaire israélienne à Gaza, bloquant, samedi 4 mai, l’entrée d’un bâtiment qui attire habituellement de nombreux touristes.

Les manifestants ont décrit leur mobilisation comme un « campement en solidarité avec la Palestine », sur fond de multiplication de ces mobilisations en Europe et aux Etats-Unis. Ils sont plusieurs dizaines à avoir installé des tentes vendredi soir dans plusieurs endroits du campus, plaçant des bancs devant la bibliothèque qui contient Le Livre de Kells, un célèbre manuscrit médiéval que de nombreux touristes viennent voir dans la capitale irlandaise.

Le président du syndicat étudiant TCDSU de l’université, Laszlo Molnarfi, a affirmé sur la chaîne RTE que les manifestants demandent à l’université de couper ses liens avec Israël.

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Le premier ministre prêt à reconnaître un Etat palestinien

« Un campement non autorisé de BDS [mouvement qui appelle au boycott d’Israël] est présent à Trinity », a déclaré l’établissement dans un communiqué. « Pour assurer la sécurité, l’accès au campus sera restreint aux étudiants, personnels, résidents et membres du département des sports », a-t-il ajouté, prévenant que l’accès des visiteurs serait interdit ce samedi.

« Même si Trinity soutient le droit des étudiants à manifester, les manifestations doivent se tenir dans le cadre des règles de l’université », a encore précisé l’établissement.

Parties des campus américains, où elles ont fait l’objet d’une répression des forces de l’ordre, les mobilisations contre l’offensive israélienne à Gaza se sont propagées un peu partout dans le monde ces derniers jours. L’opposition à l’intervention militaire d’Israël à Gaza est très forte en Irlande où des marches appelant à un cessez-le-feu ont rassemblé des milliers de personnes dans la rue.

Le gouvernement lui-même est très critique vis-à-vis de l’attitude du gouvernement israélien dirigé par Benyamin Nétanyahou depuis le 7 octobre. Le nouveau premier ministre irlandais, Simon Harris, s’est dit prêt mi-avril à reconnaître un Etat palestinien, y voyant un moyen de contribuer au processus de paix au Moyen-Orient.

En février, le gouvernement irlandais avait demandé à la Commission européenne, aux côtés de l’Espagne, de vérifier qu’Israël respectait bien les droits humains à Gaza. Plus de 400 artistes irlandais ont appelé dans une lettre commune à boycotter le concours international de chanson de l’Eurovision en raison de la participation d’Israël.

Le Monde avec AFP

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