- Si Noël est une période synonyme de fête et de convivialité, elle peut aussi rimer avec stress.
- La préparation des festivités peut être synonyme de surmenage et de tensions, surtout pour les femmes.
- Selon une étude Ifop, il y a une répartition inégale des tâches liées à Noël chez les couples hétérosexuels.
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Avec Elles
Alors que 90% des familles ont déjà commencé leurs cadeaux de Noël selon le baromètre Christmas Tracking de Quantitude révélé par LSA
(nouvelle fenêtre) mercredi 26 novembre, de nombreux foyers sont peut-être déjà touchés par quelques tensions. Si la période des fêtes de fin d’année apporte joie et réconfort, elle peut aussi représenter un casse-tête pour certaines personnes, notamment les femmes. Selon une étude de l’institut Ifop (nouvelle fenêtre) parue en 2023 qui a interrogé 1.500 personnes dont 1.001 en couple en décembre 2022, la répartition des tâches liées aux fêtes de Noël reste genrée. 62% des femmes hétérosexuelles en couple déclarent en faire plus que leur conjoint, contre 22% des hommes. Elles sont même 37% à affirmer en faire « beaucoup plus »
. Selon l’Ifop, ce décalage est le signe d’une mauvaise répartition générale des tâches dans un couple, qui se matérialise pendant cette période où il faut acheter des cadeaux aux proches, gérer un budget (nouvelle fenêtre) ou encore prévoir des dîners… « Quand bien même on pourrait attendre des hommes un plus fort investissement dans les tâches liées au foyer durant cette période généralement propice au repos, cette étude montre que Noël n’échappe pas au privilège de genre : les femmes, conditionnées à un attachement plus important à l’entretien du foyer et à la réception des convives, en font plus que leurs conjoints dans la préparation du réveillon »
, analyse François Kraus, directeur du pôle politique et actualités de l’Ifop.
Répartition des tâches à Noël : qui s’occupe de quoi ?
Si la majorité des tâches liées aux festivités de fin d’année sont réalisées par les femmes dans les ménages hétérosexuels, certaines demeurent la spécialité des hommes. L’Ifop observe par ailleurs un pattern des stéréotypes de genre dans l’attribution des différentes missions. Si les femmes ont plutôt tendance à s’occuper des activités de l’ombre qui nécessitent du temps comme la conception du menu de Noël ou faire les courses, les hommes vont préférer les tâches socialement valorisantes. « Il est toutefois intéressant de noter que les jeunes femmes résistent plus fortement à ces stéréotypes tandis que les jeunes hommes s’investissent plus que leurs aînés »
, souligne François Kraus. 46% des hommes s’occupent le plus souvent de porter le sapin lors de l’installation ou de la désinstallation, tandis que près d’un sur deux se charge d’ouvrir les fruits de mer. Des travaux perçus comme nécessitant de la force ou un savoir-faire physique. Ils sont même plus de la moitié (55%) à choisir les boissons, notamment le vin, pour le repas. Un rôle vu comme demandant « une expertise très estimée »
.
Une période source de stress et de tensions
Entre le fait de recevoir chez soi ou de se rendre dans la belle-famille, les fêtes de Noël peuvent présenter des situations stressantes ou génératrices de tensions. 63% des personnes interrogées qui ont participé à une fête de Noël en couple dévoilent s’être déjà disputées avec leur partenaire en raison de la valeur des cadeaux à offrir ou encore sur les invités. D’autres individus ont aussi du mal à gérer certaines situations et cela peut profondément les affecter. « Entre novembre et janvier, je reçois des patients venus exclusivement pour ça. Certains ont des problèmes de sommeil, des angoisses, d’autres mangent moins »
, explique Fanny Jacq, psychiatre et directrice Santé mentale chez Qare, auprès du Figaro
. « Il y a cette pression sociale énorme autour des fêtes de fin d’année. On doit être heureux, entouré, on ne doit pas être seul »,
poursuit-elle. L’Ifop constate là encore une disparité entre les hommes et les femmes, puisqu’elles sont 26% à affirmer ressentir un stress contre 16% des hommes.









