- La cour d’assises du Tarn se prononce lundi à Albi sur le maintien ou non de l’autorité parentale de Cédric Jubillar, reconnu coupable le 17 octobre d’avoir tué son épouse.
- Les enfants du couple sont placés sous la tutelle de leur tante maternelle depuis la disparition de leur mère.
Suivez la couverture complète
La disparition de Delphine Jubillar
Un mois et demi après sa condamnation à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme Delphine, Cédric Jubillar n’en a pas fini avec la justice. Après avoir condamné Cédric Jubillar au plan pénal, la cour d’assises du Tarn se prononce lundi à Albi sur les intérêts civils et notamment sur l’autorité parentale du peintre-plaquiste de 38 ans reconnu coupable le 17 octobre d’avoir tué son épouse, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 et dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Lors de l’audience civile qui a suivi le délibéré pénal, Me Malika Chmani et Me Laurent Boguet, les avocats représentant les deux enfants du couple, Louis et Elyah, âgés aujourd’hui respectivement de 11 et 6 ans, ont demandé à ce que Cédric Jubillar soit déchu de son autorité parentale. Ces derniers sont placés sous la tutelle de leur tante maternelle depuis la disparition de leur mère.
« La suite logique »
« La suite logique de la décision qui a été rendue par la cour d’assises, c’est que l’autorité parentale soit retirée à Cédric Jubillar parce qu’il a tué leur mère et qu’il ne doit plus avoir de droit de regard, de près ou de loin, concernant la vie de ses enfants »,
a déclaré à l’AFP Me Chmani. Selon l’article 378 du code civil, un parent condamné pour un crime contre l’autre parent sera déchu de son autorité parentale, sauf décision contraire spécialement motivée. La privation des droits parentaux retire tout droit de décision relatif à l’enfant, concernant par exemple son éducation ou sa santé.
La cour d’assises peut également décider d’un retrait partiel de l’autorité parentale, une décision qui serait « surprenante »
pour Me Chmani. « J’attends un retrait total, vu la gravité des faits. Dans des procès similaires où le papa a tué la maman – la pire des choses -, en général, automatiquement, la cour prononce le retrait de l’autorité parentale »,
a-t-elle détaillé. « C’est logique aussi par rapport à son attitude, l’absence de remise en question par rapport à ses enfants »,
a poursuivi l’avocate.
Les avocats de Cédric Jubillar ont eux déjà annoncé qu’ils feraient appel de la décision. « On a relevé appel au plan pénal. On attend d’avoir la décision civile pour relever appel de la décision civile »,
a déclaré Me Emmanuelle Franck, l’une des deux avocats du prisonnier.







