Une association bretonne sauve des chats de l’euthanasie grâce à une adorable méthode

• Selon la Fondation 30 Millions d’Amis, 1 chat sur 5 en fourrière est euthanasié.
• Pour lutter contre ce dernier recours autorisé par la loi pour des chats non identifiés jugés « non adoptables, dangereux ou malades », l’association Urgences Fourrières de Bretagne a pour mission de faire adopter les chats de fourrière.
• Sur X, les publications de cette association sont devenues virales grâce à la mise en avant originale des chats à sauver.

La magie des réseaux sociaux. Sur X et Facebook, l’association Urgences Fourrières de Bretagne, qui sauve des chats de l’euthanasie, réussit à trouver des adoptants grâce à une adorable méthode ! Afin de mettre en avant les félins à sauver, l’association choisit chaque semaine un thème pour leur attribuer des noms fictifs. Le 20 octobre dernier, la bénévole qui s’occupe de partager sur X les présentations des chats a fait fondre les internautes grâce à leurs noms sur le thème des pâtisseries. Fougasse, Meringue, Fondant, Beignet ou encore Macaron, chacun se situant dans des fourrières en Bretagne, ont récolté plusieurs milliers de vues. La semaine suivante, le coup de projecteur s’est révélé encore plus efficace sur les chats présentés sous le thème Halloween. 42.000 vues récoltées sur l’annonce de Bouh, 8 mois, et 27.000 pour Feu Follet, un chat de cinq ans soigné pour un coryza. « Le thème a pour but de donner des noms fictifs aux chats de la liste de la semaine, plutôt que de les nommer par les numéros qui leur sont attribués en fourrière… « , explique Justine, bénévole de l’association, sur son compte X, qui donne régulièrement des nouvelles des chats adoptés ou ceux encore en attente d’un toit. Ce vendredi 31 octobre, l’association se réjouit d’avoir trouvé une solution pour tous les chats présentés. 

Pourquoi les chats de fourrière risquent-ils l’euthanasie ?

En France, l’euthanasie des animaux en fourrière est une pratique autorisée, sous certaines conditions. L’article L. 211-25 du Code rural et de la pêche dispose que « l’euthanasie ne peut intervenir que si l’animal est considéré par un vétérinaire comme non adoptable, dangereux ou trop malade ». Une autorisation légale que la Fondation 30 Millions d’Amis (nouvelle fenêtre) a pointé du doigt en 2020 avec une campagne intitulée : « En France, la peine de mort n’existe plus, sauf pour les innocents ». Selon les données des fourrières du groupe SACPA (5.000 collectivités locales clientes regroupant un tiers de la population française), 21% des chats sont euthanasiés. Une décision amorcée par le fait que les associations sont généralement déjà bondées. « Compte tenu du nombre de chiens et de chats abandonnés – 100.000 chaque année dont 60.000 pendant la seule période estivale – les refuges se retrouvent régulièrement surchargés, dans l’incapacité d’absorber le flux d’animaux non réclamés par leurs propriétaires à l’issue du délai légal de garde en fourrière », regrette la Fondation.

Si un chat non identifié est non réclamé sous 8 jours ouvrés, il devient propriété de la fourrière. « À l’issue d’un délai franc de garde de huit jours ouvrés, si l’animal n’a pas été réclamé par son propriétaire, il est considéré comme abandonné et devient la propriété du gestionnaire de la fourrière […] Après l’expiration du délai de garde, si le vétérinaire en constate la nécessité, il procède à l’euthanasie de l’animal », dispose l’article L. 211-25 du Code rural. C’est pourquoi l’association Urgences Fourrières de Bretagne (UFB) fait notamment office de relais avec des particuliers ou des refuges (nouvelle fenêtre)capables de prendre en charge les chats. L’UFB s’engage auprès des fourrières à trouver des solutions pour sauver les félins de l’euthanasie, mais est généralement obligée d’agir très rapidement.