Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a estimé ce jeudi 30 octobre sur le plateau de France 2 que la taxe Zucman est « une folie », réaffirmant son opposition envers celle-ci et sa version allégée.
« Le projet de la gauche et le projet de Monsieur Zucman c’est de transformer la France en Venezuela sans le pétrole et ce n’est pas mon projet », a affirmé ce dernier.
Du fait de l’opposition résolue du bloc central, de la droite et du RN, la taxe Zucman n’a guère de chance d’être votée, que ce soit dans sa forme initiale (un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros) ou modifiée (3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales).
« C’est un impôt confiscatoire »
« La taxe Zucman, qui est portée par un économiste proche de la gauche et de l’extrême gauche (…) consiste à taxer des projections économiques », a également affirmé Jordan Bardella, estimant que « c’est un impôt confiscatoire qui va entraîner des fuites de cerveaux et des fuites de talents ».
Pour le président du Rassemblement national, cette taxe « aura des conséquences dramatiques » pour la France. « Nous avons besoin de nos entreprises, nous avons besoin de nos talents et nous avons besoin que les créateurs de richesse restent en France ».
Dans ce contexte déjà tendu, le gouvernement avait haussé le ton dès mercredi matin. « La justice fiscale a laissé place à la surenchère fiscale », a mis en garde le ministre de l’Économie Roland Lescure. Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est lui inquiété devant les sénateurs d’une déconnexion entre le débat fiscal et « la question économique générale et globale ».
Dans leur ligne de mire, le vote mardi par une alliance de la gauche et du RN d’un « impôt universel » sur les multinationales, pour lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale.
« Il y a encore du travail »
Marine Le Pen, pointée du doigt par la droite pour son soutien, a défendu la mesure. « Il s’agit juste de faire respecter la loi », selon elle. « Pour l’instant, ce qui a été voté » à l’Assemblée dans le cadre de l’examen du budget de l’État n’est « pas honteux, contrairement aux hurlements du gouvernement », a enfoncé la cheffe des députés RN.
Mais les mises en garde du camp gouvernemental n’ont pas freiné les députés dans leur lancée, au contraire. Un amendement de compromis pourrait donc être encore présenté par le gouvernement au moment des débats. « Il y a encore du travail », a reconnu la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
Article original publié sur BFMTV.com











