Une commission d’enquête indépendante déclare qu’Israël a commis « quatre actes génocidaires » à Gaza
Présentant le dernier rapport de la commission d’enquête indépendante, qui est paru en août, la présidente de la commission Navi Pillay s’est exprimée, mardi, devant l’Assemblée générale des Nations Unies. « Nous avons conclu que l’Etat d’Israël est responsable de la commission de quatre actes génocidaires à Gaza, commis dans l’intention spécifique d’anéantir les Palestiniens de Gaza », a-t-elle déclaré. « La Commission a également constaté que le président israélien, le premier ministre et l’ancien ministre de la défense ont incité au génocide. »
Ce rapport, le plus sévère publié depuis le début du conflit par cet organe chargé de documenter les violations graves commises dans les territoires palestiniens occupés, conclut à une politique israélienne « visant la destruction systématique de la vie palestinienne ».
Dans le détail, la Commission a évalué l’élément d’intention criminelle du génocide et a conclu que les autorités et les forces de sécurité israélienne agissaient avec le dolus specialis (« intention de génocide ») en s’appuyant sur un ensemble de faits listés ci-dessous. Z savoir, le nombre record de Palestiniens tués et blessés (physiquement et mentalement) par la torture généralisée et systématique ainsi que par la violence sexuelle basée sur le genre ; mais aussi la prise pour cible délibérée d’enfants au cours des opérations militaires, la nature et la durée du siège ainsi que la famine imposée.
La Commission évoque également la destruction systématique des établissements de santé et les attaques contre les professionnels des soins. Le rapport insiste sur le fait qu’il y a eu de nombreux avertissements de la part de la communauté internationale, y compris de la Cour internationale de justice, sans qu’il n’y ait aucune inflexion dans la stratégie militaire israélienne. Enfin, la Commission ajoute que les autorités israéliennes savaient qu’elles prenaient aux pièges des milliers de Gazaouis, incapables de fuir en dehors de l’enclave – et qu’elles ont même empêché la fuite ou le rapatriement médical de ceux qui en avaient besoin.













