Régine B. est née en 1969 à Tarare, dans le Rhône. Sa mère, Suzanne, opte pour Régine. « Un prénom dont maman aimait beaucoup la sonorité. »
Mais Régine a l’impression d’être une erreur de casting, de vivre avec un prénom qui ne lui ressemble pas. « Comme un manteau transmis, un peu trop large aux épaules », dit-elle. Contrairement à sa mère, elle ressent une forme d’inconfort phonétique lorsqu’on le prononce. « A l’écoute, je ne le trouve pas doux, pas intéressant. » Les premières lettres lui semblent un peu graves, un peu raides. « Ce R qui tranche, ce G qui grince, je les ai toujours trouvés trop durs. » A l’inverse, elle envie les prénoms de ses camarades de classe, Valérie, Christelle, Sophie… « Des prénoms qui glissent avec grâce, qui dansent, légers, dans les couloirs de l’école », considère-t-elle.
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