La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a vivement réagi à l’altercation qui a eu lieu entre deux députés, ce jeudi 28 novembre, dans la soirée.
Elle a rappelé que « toute forme de violence est injustifiable et intolérable ».
La responsable a élargi sa condamnation à tout ce qui entretient « un climat délétère dans l’hémicycle et dans le débat public ».
Yaël Braun-Pivet rappelle à l’ordre les députés. Dans un communiqué, la présidente de l’Assemblée nationale a vivement réagi à l’altercation qui a eu lieu entre des députés du Modem et du Parti socialiste, ce jeudi 28 novembre, lors des débats qui ont lieu sur une éventuelle abrogation de la réforme des retraites . Rappelant que « les invectives et les altercations n’ont pas leur place dans l’hémicycle », elle a déploré « le triste spectacle donné aux Français à cette occasion ».
« Indignes d’une démocratie »
« La Présidente tient à rappeler que le débat parlementaire, qui fonde notre démocratie, a vocation à trancher les désaccords de manière pacifiée. Ce débat peut être vif, les désaccords peuvent être profonds, mais toute forme de violence est injustifiable et intolérable », a vertement rappelé Yaël Braun-Pivet.
Elle a également condamné « fermement tout ce qui contribue à entretenir un climat délétère dans l’hémicycle et dans le débat public, en particulier les montages photos, les listes jetant les députés en pâture sur les réseaux sociaux, le harcèlement exercé sur certains d’entre eux, voire même sur leurs proches. » La France insoumise a en effet publié les noms des députés macronistes et de droite s’étant opposé à l’abrogation de la retraite à 64 ans, en pratiquant l’obstruction avec le dépôt de centaines d’amendements.
Pour la présidente de l’Assemblée nationale, « ces pratiques sont inacceptables et indignes d’une démocratie dans laquelle l’expression et l’opinion politiques sont libres. Les élus n’ont pas à subir de telles tentatives de pression ou d’intimidation. » Plus tôt, Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, avait affirmé sur X que « rien ne justifie de s’en prendre physiquement à des députés. Et certainement pas qu’il soit fait état des votes de chacun dans une Assemblée nationale qui n’est pas un conseil d’administration opaque, mais bien la représentation du peuple souverain. »
À la suite de l’altercation qui a vu le député du Modem Nicolas Turquois s’en prendre à son collègue socialiste Mickaël Bouloux, l’élu a admis avoir « pété un câble ». « Je présenterai mes excuses naturellement », a-t-il ajouté sur BFMTV. « Des regrets et des excuses » dont a pris acte la présidente de l’Assemblée nationale. Elle a néanmoins annoncé dans son communiqué qu’elle réunirait un bureau pour prononcer « une éventuelle sanction ».