Plusieurs comptes Telegram de députés ont été la cible d’un piratage.
Saisie, la justice a ouvert une enquête.
Les investigations sont confiées à la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris.
Une enquête a été ouverte par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, a indiqué vendredi le parquet. Elle fait suite à des piratages qui auraient visé des comptes Telegram de députés. Le parquet, sollicité, a confirmé avoir saisi l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) dans le cadre de cette affaire.
Les députés alertés cette semaine par mail
Dans ses colonnes, le site d’information Politico a dévoilé (nouvelle fenêtre) que les élus de l’Assemblée nationale ont reçu mercredi un mail de mise en garde émis par le service de sécurité informatique de l’Assemblée. Ce dernier a alerté sur des « compromissions de comptes » sur la messagerie instantanée.
Dans ce courrier électronique, les élus ont été prévenus que s’ils cliquaient sur un lien frauduleux et tapaient leur numéro de téléphone, leur compte Telegram pouvait être piraté et utilisé pour envoyer « du contenu malveillant ».
On a par ailleurs appris en cette fin de semaine que des journalistes politiques ont reçu des messages sur Telegram de la part de certains députés, proposant par exemple à leurs destinataires de voir des photos « de votre professeur d’école primaire ».
Pavel Durov, le fondateur de Telegram qui a longtemps refusé de fournir des données sur ses utilisateurs aux autorités, a été mis en examen à Paris fin août pour de nombreuses infractions liées à sa messagerie. Depuis, Telegram a modifié ses règles de modération afin de collaborer davantage avec les autorités judiciaires.