Comme chaque année, le 1ᵉʳ décembre signe le retour des calendriers de l’Avent.
Mais il est très loin le temps où on y trouvait seulement des chocolats.
Désormais, les marques proposent des offres de plus en plus variées, comme l’a constaté le JT de TF1.
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Le 13H
Depuis plusieurs années, les calendriers de l’Avent se démocratisent. On connaissait déjà ceux cachant des vernis à ongles ou des bijoux, mais auriez-vous pensé aux casse-têtes ou encore aux calendriers pour animaux de compagnie ? Désormais, il en existe des dizaines de catégories, qui vont du classique au plus insolite. On en trouve avec du fromage, du saucisson, du vin, de la bière, de l’aromathérapie, du miel, des graines bio à planter, des capsules à café, des bonbons, des chaussettes et même des outils !
Ce qui n’est pas pour vous déplaire. « Cette année, je vais me prendre un calendrier sur les thés », lance une jeune fille dans la vidéo ci-dessus. Tandis qu’un sportif préfère lui opter pour un calendrier avec « des barres protéinées, des compléments pour le sport, voire des accessoires ». « Je sais que parfois, il y a des cordes à sauter », dit-il.
L’offre a explosé puisqu’en 10 ans, on est passé d’une seule référence de calendrier de l’Avent à plus de 150.
L’offre a explosé puisqu’en 10 ans, on est passé d’une seule référence de calendrier de l’Avent à plus de 150.
Léa Navarro, directrice adjointe du magasin « Nature et Découvertes » de Paris 15ᵉ
Il n’est donc pas étonnant que les marques se jettent sur le marché. En 2022, les calendriers de l’Avent pesaient déjà 35 millions d’euros. Dans un magasin « Nature et Découvertes », à Paris, on ne peut pas les rater. Ils sont exposés dès l’entrée. « L’offre a explosé puisqu’en 10 ans, on est passé d’une seule référence de calendrier de l’Avent à plus de 150. Ce qui nous a poussé à faire autant de nouveautés cette année, c’est l’engouement de l’année dernière où on a vendu quasiment tout notre stock », explique Léa Navarro, la directrice adjointe.
Mais ne croyez pas que les grandes marques ont le monopole du calendrier de l’Avent. Même les petites entreprises s’y mettent. Comme à Saint-Égrève, près de Grenoble, où l’enseigne de vente à distance, Photoweb, spécialisée dans l’impression de photos, s’est lancée dans le calendrier personnalisable il y a sept ans. « Il y a eu un vrai engouement qui a démarré pendant la période Covid. Les gens étaient éloignés de leurs proches et le calendrier de l’Avent a permis vraiment de recréer du lien. On est allé chercher environ 5.000 nouveaux clients pour l’entreprise », affirme Claire Bezal, la directrice marketing.
Un succès fulgurant qui propulse leur production à 25.000 calendriers. C’est 10.000 de plus que l’année dernière. « Sur la période de pic de fin d’année, on va recruter jusqu’à 100 collaborateurs et on fait à peu près 30% de notre chiffre d’affaires simplement concentré sur les deux mois de l’année », poursuit la responsable. Avec une demande au rendez-vous, l’entreprise peut maintenir des prix bas. 8,95 euros le calendrier contre 10,95 euros habituellement.
Elle n’est pas la seule à faire ce choix. Un exemple, avec le calendrier beauté de Sephora à 50 euros. À l’intérieur, on y trouve des produits d’une valeur de 91 euros. C’est d’abord un avantage pour les consommateurs. « C’est vachement plus rentable et c’est ça qui est cool », admet une mère de famille. Alors qu’en est-il pour les marques ? « Quand il y a autant d’inventivité, d’innovation, il n’y a peut-être pas de rentabilité produit. Mais elles pensent à la fidélité, à l’engagement aussi des consommateurs », analyse Léa Riposa, consultante marketing chez Marketing Elevator. Autrement dit, le calendrier de l’Avent est un investissement pour les marques. Côté vente, le calendrier aux chocolats reste indétrônable. Celui avec des cosmétiques est la deuxième catégorie la plus importante.