Un trésor de joaillerie estimé à plusieurs millions d’euros a été volé ce jeudi dans un musée d’art sacré de Paray-le-Monial.
Les braqueurs se sont attaqués à l’une des vitrines à la tronçonneuse, alors qu’une vingtaine de visiteurs étaient présents sur les lieux.
Un lycéen qui a prévenu la police raconte la scène dans le JT de TF1.
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LE WE 20H
C’est un braquage express, digne d’un film d’action. Il s’est déroulé ce jeudi 21 novembre en plein jour, dans le musée de Paray-le-Monial , une petite ville de moins de 10.000 habitants. Un lycéen était seulement à quelques mètres, il a prévenu la police et raconte la scène dans le JT de TF1. « Il y a un homme qui tient la porte, il a une sorte de petit fusil d’un mètre dans les mains, un sac de sport, une cagoule, ça paraît un peu hallucinant », dit-il.
« Une catastrophe patrimoniale »
Retour sur les faits : il est 15h45, ce jeudi, quatre individus arrivent à moto. L’un d’entre eux fait le guet devant le musée, pendant que ses trois complices s’introduisent à l’intérieur. Avec une arme, ils tirent en l’air en présence d’une vingtaine de visiteurs, puis se dirigent vers leur cible : une œuvre de 3 tonnes et de près de 3 mètres de haut. Les cambrioleurs scient les vitres blindées, puis la structure elle-même pour dérober des statuettes en or et ivoire qui racontent les neuf scènes de la vie de Jésus-Christ, au milieu d’autres métaux et pierres précieuses. Valeur estimée de l’œuvre : entre 5 et 7 millions d’euros. Quelques minutes après seulement, les malfaiteurs s’enfuient avec leur butin sur leur moto, en jetant derrière eux des clous. Les deux véhicules de gendarmerie à leur trousse sont stoppés net.
C’est le signe d’une opération minutieusement préparée pour le maire, Jean-Marc Nesme. « C’est une catastrophe patrimoniale, j’ai toujours pas digéré. Le personnel est quand même très choqué », affirme-t-il.
Il n’y a aucune interpellation à ce stade. Le musée, fermé pour le moment, avait déjà été victime d’un cambriolage en 2017. Deux couronnes du XIXe siècle avaient été dérobées, elles n’ont jamais été retrouvées.