ALLEMAGNE – Le bilan est effroyable et le pays sous le choc. Au lendemain de l’attaque à la voiture-bélier menée contre le marché de Magdebourg, en Allemagne, les autorités locales ont annoncé, ce samedi 21 décembre, rehausser le bilan toujours provisoire à cinq morts et plus de 200 blessés.
Après l’attaque à Magdebourg, en Allemagne, l’émotion de la maire de la ville Simone Borris
Présent auprès des victimes dans cette ville du nord-est du pays, le chancelier Olaf Scholz, lui, a dénoncé un acte « terrible » et « fou », une « catastrophe », et expliqué qu’une quarantaine de personnes étaient « si grièvement blessées que l’on doit s’inquiéter beaucoup pour elles » .
« Il est important en tant que pays de rester ensemble, que nous nous serrions les coudes et que nous nous parlions », a aussi déclaré le chef du gouvernement sur les lieux du drame, en assurant : « Nous ne laisserons pas passer ceux qui veulent semer la haine. »
Un suspect aux motivations encore floues
À ses côtés, le chef du gouvernement régional de Saxe-Anhalt Reiner Haseloff a regretté le terrible bilan humain qu’il a eu à communiquer. « Nous avons entre-temps cinq vies humaines à déplorer. Et plus de 200 blessés, dont de nombreux blessés graves et très graves. Et c’est une dimension qu’aucun d’entre nous n’aurait pu imaginer », a-t-il déclaré.
Peu de temps après le drame, vendredi soir, les autorités allemandes ont interpellé le principal suspect, dont elles estiment qu’il a agi seul. Il s’agit d’un homme de 50 ans, originaire d’Arabie saoudite, qui dispose du statut de réfugié et qui exerce comme médecin. Il est notamment connu pour un engagement auprès des femmes saoudiennes ayant quitté le pays de la pénisule arabique.
Ses publications sur les réseaux sociaux esquissent le portrait d’un homme athée ayant rompu avec l’islam, proche des thèses d’extrême droite, soutien du parti anti-immigration AfD et du millirdaire Elon Musk, et fustigeant une « islamisation » de l’Europe. Tant et si bien que la ministre de l’Intérieur allemande Nancy Faeser l’a qualifié d’« islamophobe ».
« Maintenant, il est important de clarifier les choses. Et que cela se fasse avec précision et exactitude », a déclaré Olaf Scholz au sujet de l’individue. « Et bien sûr, nous devons comprendre exactement l’auteur, ses actes, ses motivations, afin de pouvoir réagir avec les conséquences pénales nécessaires. » Avant de le promettre : « Et c’est ce que nous ferons. »
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