« Nous, les Européens, pouvons avoir des histoires et des langues différentes, mais il n’existe aucune langue européenne dans laquelle “paix” est synonyme de capitulation, et “souveraineté” synonyme d’occupation. » En ce 9 octobre 2024, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, fustige le premier ministre hongrois, Viktor Orban, devant le Parlement européen.
Mais ses propos ne visent que le soutien de Budapest à une « paix » en Ukraine qui ne serait que « capitulation » face à la Russie, tandis que la « souveraineté » russe sur les territoires envahis ne serait qu’une « occupation » de l’Ukraine. La présidente de la Commission n’est même pas consciente que de telles déclarations pourraient aussi viser le soutien inconditionnel d’Orban à la guerre israélienne d’anéantissement de Gaza, qui a alors déjà tué plus de 42 000 Palestiniens, les envahisseurs occupant 80 % de l’enclave.
Et pour cause : Ursula von der Leyen s’est, dès le 13 octobre 2023, rendue en Israël pour apporter l’appui de l’Union européenne (UE) aux représailles israéliennes contre la bande de Gaza, six jours après les attaques terroristes du Hamas qui firent au moins 1 200 morts. La présidente de la Commission n’avait aucun mandat pour assumer un engagement aussi tranché, mais ses convictions pro-israéliennes l’ont emporté sur toute autre considération, enfermant ainsi l’UE dans une impasse.
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