Un nouvel épisode cévenol a provoqué de fortes pluies dans le sud est dans la nuit de jeudi à vendredi.
Dans le Var, les pompiers étaient encore à pied d’œuvre cet après-midi à Vidauban et Roquebrune, où des quartiers entiers ont été inondés.
Les habitants s’inquiètent d’un nouveau déluge alors que le département est toujours en vigilance orange pluie inondations.
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Les sapeurs-pompiers du Var étaient encore à pied d’œuvre vendredi pour évacuer les quantités d’eau accumulées la nuit dernière, prenant de court les habitants. À Vidauban, un record national a même été battu, avec plus de 100 millimètres de pluie tombés en trente minutes.
« Nous sommes en train d’épuiser les vides sanitaires des pavillons. Donc comme vous pouvez voir, là, ça fait 90 mètres carrés et on avait plus d’un mètre d’eau. C’est l’équivalent de 18 piscines à vider dans une maison », explique dans le reportage en tête de cet article le lieutenant Stéphane Ménager, du centre d’incendie de secours de Luc-en-Provence. « L’eau est montée pendant la nuit, à partir de 3h du matin jusqu’à 6h », ajoute-t-il.
Sinan Inalkac habite depuis 16 ans dans ce quartier et en l’espace d’une heure cette nuit, il a tout perdu : sa voiture d’abord et puis l’eau est rentrée dans sa maison. Les dégâts sont considérables. « Ça fait mal au cœur. Ça peut monter jusqu’à 150.000 euros facilement. La perte de matériel, des mobiliers. Là, il faut tout refaire entre le sol, les murs, l’isolation, l’électricité », se désole-t-il. En débordant, les cours d’eau ont aussi emporté un mur d’enceinte. « Les vignes de mon fils ont été ravagées par le cours d’eau. Ce n’était jamais arrivé de cette ampleur-là », témoigne un autre habitant.
À quelques kilomètres, à Roquebrune-sur-Argens, c’est un lac qui a débordé, inondant un restaurant. Et la situation pourrait empirer alors que de nouvelles pluies diluviennes sont attendues cette nuit. « Il y a toujours des craintes, parce que bon, ça peut emmener les embâcles puissants. S’il y a du courant, ça peut faire des dégâts sur les grosses structures. L’intérieur, tout est enlevé, mais l’extérieur, ça peut effectivement être impacté par des troncs d’arbres, ce genre de choses », craint Laurent Gregoriou, son gérant.
