jeudi, mars 27

2024 a été une année de tristes records pour le climat. D’abord elle a été la plus chaude jamais enregistrée depuis cent soixante-quinze ans, avec une température moyenne mondiale dépassant de plus de 1,5 °C les valeurs préindustrielles.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a recensé pour cette même année un nombre record de 152 événements météorologiques extrêmes “sans précédent” et ayant “entraîné le plus grand nombre de nouveaux déplacements jamais enregistrés au cours des seize dernières années”, d’après son rapport “Bilan du climat mondial 2024”, publié le 19 mars.

À cause des cyclones tropicaux, des inondations ou encore des sécheresses, “plus de 800 000 personnes ont été déplacées et se sont retrouvées sans abri”, indique The Guardian, qui déplore que “les conséquences dévastatrices de la crise climatique aient atteint de nouveaux records en 2024”.

Et le journal britannique de faire la liste des vagues de chaleur qui ont frappé l’Australie (49,9 °C dans le comté de Carnarvon), l’Iran (49,7 °C dans la ville de Tabas), le Mali, où une vague de chaleur nationale a fait grimper le mercure jusqu’à 48,5 °C, ou encore le Japon, où, le 22 juillet, le thermomètre affichait 36,6 °C à Tokyo, approchant la barre des 40 °C dans d’autres régions aux alentours de la capitale.

Une “sonnette d’alarme”

Au Pakistan et au Brésil, des crues ont anéanti les cultures ; au Sénégal, des pluies torrentielles destructrices ont endommagé des milliers de maisons. Les Philippines, elles, ont été victimes de six typhons en un seul mois. Quant aux pluies torrentielles et aux vents violents du typhon Yagi, qui a frappé le Vietnam au début de septembre, ils ont fait plusieurs millions de sinistrés.

Pour la secrétaire générale de l’OMM, l’Argentine Celeste Saulo, “le rapport est une sonnette d’alarme sur les risques croissants [que fait peser le changement climatique] sur les vies et les moyens de subsistance”, rapporte le Guardian.

Quant à Davide Faranda, qui participe à la collaboration européenne ClimaMeter, spécialisée dans les événements météorologiques extrêmes, il insiste :

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