mardi, septembre 24

INTERNATIONAL – L’escalade s’intensifie au Moyen-Orient. D’intenses frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait plus de 350 morts ce lundi 23 septembre au Liban, le pays ayant vécu sa journée la plus meurtrière en près d’un an d’échanges de tirs entre les deux parties en marge de la guerre à Gaza.

Cette escalade entre Israël et le puissant Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, fait redouter une spirale incontrôlable, inquiétant la communauté internationale. Ci-dessous, Le HuffPost fait le point sur les derniers éléments marquants de cette journée de ce lundi dans la région.

• Le bilan humain

Le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad a annoncé que les bombardements israéliens avaient fait ce lundi 356 morts, dont 24 enfants et 42 femmes, le plus lourd bilan en près d’un an de violences entre Israël et le Hezbollah libanais, et déplacé des milliers de familles.

Parmi les morts figurent également deux secouristes, alors que 16 personnels de santé ont été blessés, a-t-il ajouté, précisant que « deux ambulances, un camion de pompiers et un centre de soin ont été pris pour cible ». Les raids de ce lundi ont fait plus de 1 240 blessés, pris en charge dans 27 hôpitaux, a également déclaré le ministre.

Par ailleurs, près de 5 000 personnes ont été blessées « en moins d’une semaine » dans des attaques israéliennes, a-t-il déclaré, ce chiffre incluant les victimes des explosions d’appareils de transmission du Hezbollah pro-iranien – attribués à Israël – et d’une frappe israélienne vendredi sur la banlieue du sud de Beyrouth.

• Ce que l’on sait des cibles

L’armée israélienne a indiqué que les frappes aériennes avaient touché « plus de 1 100 cibles au Liban ces dernières 24 heures », précisant qu’il s’agissait de « bâtiments, véhicules et infrastructures où les fusées, les missiles, les rampes de lancement (de roquettes) et les drones constituent une menace » pour Israël.

Le chef de l’armée israélienne a précisé dans la soirée que les frappes aériennes du jour avaient touché des infrastructures de combat que le Hezbollah construit depuis deux décennies.

• L’opération près de Beyrouth

Le commandant du Hezbollah pour le front sud du Liban avec Israël a été visé par une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth ce lundi soir, a indiqué à l’AFP une source proche de la formation pro-iranienne. « Le raid a visé le commandant du front sud du Hezbollah, Ali Karaké, considéré comme le numéro trois militaire du Hezbollah », a ajouté la source sans pouvoir préciser son sort.

Le numéro deux, Ibrahim Aqil, avait été tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud vendredi et le numéro un, Fouad Chokr, dans un raid similaire sur ce bastion du Hezbollah le 30 juillet.

• Les évacuations

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a recommandé aux citoyens libanais de « s’éloigner de zones dangereuses ». « S’il vous plaît, éloignez-vous du danger maintenant. Une fois notre opération terminée, vous pourrez rentrer chez vous en toute sécurité », a-t-il déclaré en anglais dans une vidéo.

L’agence officielle libanaise (ANI) a elle annoncé que des Libanais avaient reçu sur leurs téléphones des messages d’Israël leur demandant d’évacuer les lieux où ils se trouvaient.

• Des alertes aux roquettes à Haïfa

Dans la soirée de ce lundi, des habitants de Haïfa, troisième ville d’Israël dans le nord du pays, se sont précipités vers les abris antiaériens au moment où les sirènes d’alerte à la roquette ont retenti. Dimanche, des tirs de roquettes avaient atteint pour la première fois les environs de la ville.

• Ce que disent l’Iran et Joe Biden

Le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian a accusé Israël de chercher à « élargir » le conflit au Moyen-Orient, insistant sur le fait que Téhéran avait fait preuve de retenue dans l’espoir de garantir la paix régionale. « Nous savons mieux que quiconque que si une guerre plus importante devait éclater au Moyen-Orient, cela ne bénéficierait à personne dans le monde. C’est Israël qui cherche à élargir ce conflit », a-t-il déclaré lors d’une table ronde avec des journalistes.

Joe Biden a lui dit qu’il « travaillait à une désescalade (au Liban) qui permettrait aux gens de regagner leurs maisons en toute sécurité ».

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